Article écrit par Lidia Léonardi, conseillère conjugale et familiale
Que ce soit au sein du clan
familial, dans le couple, dans la sphère sociale ou sur son lieu de travail,
nous avons tous été, un jour, en contact, direct ou indirect, avec un(e) pervers(e)
narcissique et pour certains, les répercussions ont été destructrices.
Et si de nombreux articles traitent
de ces personnes toxiques, peu font référence à leurs victimes car oui ceux et
celles qui sont directement en lien avec ses personnalités perverses sont bien
des victimes.
Ces
victimes sont souvent des personnes qui présentent une ou plusieurs des
caractéristiques suivantes :
-
Une
hyperempathie
-
Une
grande capacité à se remettre en question
-
Une
tendance à culpabiliser à l’excès
-
Une
estime de soi basse voire absente
-
Une
blessure d’abandon active
-
Une
situation compliquée ou douloureuse vécue au moment de la rencontre
Les
victimes sont aussi souvent à la recherche d’un individu qui saura les
valoriser, les sécuriser et qui correspondra à l’image idéalisé qu’elles se
sont construites du mari, ami, collègue parfait.
Le
pervers narcissique va tout faire pour correspondre en tout point à ce que
recherche sa victime. En alternant séduction, promesses et chantage affectif,
il exercera progressivement sur elle toute son emprise. Et quand cette dernière
lui semblera suffisamment installé, il ajoutera à son cocktail de base :
dévalorisation de l’autre, menaces, insultes et parfois même de la violence. Le
tout suivi d’excuses, d’éventuels cadeaux et de subtiles culpabilisations de
l’autre.
Face à
un tel individu, une seule solution : PARTIR !!
Ensuite,
pour sortir de l’emprise plusieurs choses sont à mettre en place.
Avant
tout, limiter au maximum voire arrêter totalement les contacts avec la personne
perverse. Il est impératif également d’arrêter de vous justifier auprès d’elle
car tout ce que vous lui donnerez comme info à votre sujet sera utilisée contre
vous.
Dans
un second temps, accepter et reconnaître son statut de victime sans pour autant
se complaire dans les bénéfices secondaires qu’il peut apporter. A cette
reconnaissance doit donc succéder une pulsion de vie qui donnera envie de
sortir du statut de victime pour aller vers la reconstruction.
Ensuite,
se faire aider et accompagner par des professionnels et un entourage soutenant.
Il est essentiel que la victime puisse être entourée de personnes
compréhensives et patientes car le processus de reconstruction peut être
parsemé de doutes et parfois de retours en arrière. L’emprise équivaut à une
addiction et engendre de la dépendance affective. Elle s’accompagne dès lors
des mêmes effets de manque associés à ces dernières.
Enfin,
aller chercher en soi les causes de l’emprise vécue, mais aussi ce qui dans
notre personnalité, dans notre histoire familiale et dans nos croyances a pu
entraîner l’acceptation d’une telle situation relationnelle.
Si
vous craignez être en lien étroit avec un(e)
pervers(e) narcissique, voici trois questions qui pourraient vous
orienter :
-
Vous sentez-vous
valorisée auprès de cette personne ?
-
Vous sentez-vous en
sécurité à ses côtés ?
-
Pouvez-vous vous
projeter avec lui/elle dans le futur de manière sereine en tenant compte du
fait qu’il/elle ne changera pas ?
Si
les réponses à ces questions sont toutes négatives, la seule chose qui convient
est de rompre le lien car la relation que vous avez créée repose en réalité sur
une illusion.
Dans
le cas où le lien est conjugal, si deux des trois réponses sont positives, vous n’êtes sans doute pas en
présence d’un(e)
pervers(e) narcissique, mais une thérapie de couple
pourrait se montrer utile.
Lidia Léonardi, conseillère conjugale et familiale Contactez- moi au 0486 56 37 03