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Être et ne plus être victime d’un(e) pervers(e) narcissique

Victimologie / traumatisme - 29-05-2019

Article écrit par Lidia Léonardi, conseillère conjugale et familiale


Que ce soit au sein du clan familial, dans le couple, dans la sphère sociale ou sur son lieu de travail, nous avons tous été, un jour, en contact, direct ou indirect, avec un(e) pervers(e) narcissique et pour certains, les répercussions ont été destructrices.

Et si de nombreux articles traitent de ces personnes toxiques, peu font référence à leurs victimes car oui ceux et celles qui sont directement en lien avec ses personnalités perverses sont bien des victimes.

Ces victimes sont souvent des personnes qui présentent une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

-         Une hyperempathie

-         Une grande capacité à se remettre en question

-         Une tendance à culpabiliser à l’excès

-         Une estime de soi basse voire absente

-         Une blessure d’abandon active

-         Une situation compliquée ou douloureuse vécue au moment de la rencontre

Les victimes sont aussi souvent à la recherche d’un individu qui saura les valoriser, les sécuriser et qui correspondra à l’image idéalisé qu’elles se sont construites du mari, ami, collègue parfait.

Le pervers narcissique va tout faire pour correspondre en tout point à ce que recherche sa victime. En alternant séduction, promesses et chantage affectif, il exercera progressivement sur elle toute son emprise. Et quand cette dernière lui semblera suffisamment installé, il ajoutera à son cocktail de base : dévalorisation de l’autre, menaces, insultes et parfois même de la violence. Le tout suivi d’excuses, d’éventuels cadeaux et de subtiles culpabilisations de l’autre.

Face à un tel individu, une seule solution : PARTIR !!

Ensuite, pour sortir de l’emprise plusieurs choses sont à mettre en place.

Avant tout, limiter au maximum voire arrêter totalement les contacts avec la personne perverse. Il est impératif également d’arrêter de vous justifier auprès d’elle car tout ce que vous lui donnerez comme info à votre sujet sera utilisée contre vous.

Dans un second temps, accepter et reconnaître son statut de victime sans pour autant se complaire dans les bénéfices secondaires qu’il peut apporter. A cette reconnaissance doit donc succéder une pulsion de vie qui donnera envie de sortir du statut de victime pour aller vers la reconstruction.

Ensuite, se faire aider et accompagner par des professionnels et un entourage soutenant. Il est essentiel que la victime puisse être entourée de personnes compréhensives et patientes car le processus de reconstruction peut être parsemé de doutes et parfois de retours en arrière. L’emprise équivaut à une addiction et engendre de la dépendance affective. Elle s’accompagne dès lors des mêmes effets de manque associés à ces dernières.

Enfin, aller chercher en soi les causes de l’emprise vécue, mais aussi ce qui dans notre personnalité, dans notre histoire familiale et dans nos croyances a pu entraîner l’acceptation d’une telle situation relationnelle.

Si vous craignez être en lien étroit avec un(e) pervers(e) narcissique, voici trois questions qui pourraient vous orienter :

-         Vous sentez-vous valorisée auprès de cette personne ?

-         Vous sentez-vous en sécurité à ses côtés ?

-         Pouvez-vous vous projeter avec lui/elle dans le futur de manière sereine en tenant compte du fait qu’il/elle ne changera pas ?

Si les réponses à ces questions sont toutes négatives, la seule chose qui convient est de rompre le lien car la relation que vous avez créée repose en réalité sur une illusion.

Dans le cas où le lien est conjugal, si deux des trois réponses sont positives, vous n’êtes sans doute pas en présence d’un(e) pervers(e) narcissique, mais une thérapie de couple pourrait se montrer utile.


Lidia Léonardi, conseillère conjugale et familiale Contactez- moi au 0486 56 37 03