Les
douleurs à la pénétration
Article écrit par Valérie
Gourdain, conseillère conjugale et familiale, sexologue, victimologue,
hypnothérapeute
Les dyspareunies (douleurs à la pénétration)
Les dyspareunies sont des douleurs (brûlures, irritations
...) que ressent la femme lors des relations sexuelles et de l’intromission du
pénis dans le vagin.
Les douleurs peuvent être superficielles, à l’entrée du vagin (vulve, clitoris
...) ou profondes, milieu ou fond du vagin. Elles peuvent être ressenties avec
plus ou moins de force suivant les positions.
Les raisons de ces douleurs sont nombreuses et variées. Elles peuvent
apparaître à la suite de problèmes physiologiques (infections locales (vagin)
ou Endométriose (utérus) ou encore mauvaise lubrification) ou psychologiques
(conflits conjugaux, abus, culpabilité...).
Ces douleurs peuvent être primaires (dés la première fois) ou secondaires (à la
suite d’un accouchement, deuil, dépression, violence ...). Pour être
considérées comme dyspareunies, elles doivent être présentes depuis plus de six
mois. Elles peuvent être circonstancielles (pas de douleurs chez le, la
gynécologue) ou relationnelles (partenaire ou seule lors de la masturbation).
Elles peuvent aussi être permanentes ou intermittentes.
La peur du ressenti douloureux entraînant un manque d’excitation (cercle
vicieux), la lubrification « peut » être diminuée et déclencher elle aussi des
douleurs à la pénétration ou lors du va-et-vient du partenaire. Cette
conséquence aura alors des répercussions sur le désir.
Les dyspareunies peuvent occasionner le vaginisme.
Le vaginisme
(impossibilité de pénétration)
Le vaginisme est une contraction
spasmodique involontaire du tiers inférieur du vagin, et de la musculature du
périnée et des muscles péri-vaginaux ce qui rend difficile, voire impossible la
pénétration.
Les raisons peuvent être physiologiques (maladies, infections, cicatrices ...)
et/ou psychologiques ( peur des douleurs, difficultés de couple, dégoût, manque
de désir., anxiété ...). Il peut être la conséquence d’abus ou de sévices
sexuels. De même, la désinformation (éducation trop rigoureuse ou mauvaises
connaissances du schéma corporel), la mauvaise perception de la sexualité, une
première expérience douloureuse ou mal vécue sont autant de causes majeures du
vaginisme ou en tout cas, ces différentes données doivent retenir toute notre
attention.
Le vaginisme est souvent primaire (cognitions erronées ou abus) il peut être
aussi secondaire (à la suite de dyspareunies ou de traumas...). Il peut être
circonstanciel (période de grand stress) ou relationnel (partenaire) ou partiel
(intromission du spéculum chez le la gynécologue) ou total (impossibilité
complète de pénétration).
La mémoire se souvient des douleurs. La dimension du passé et du futur
(anticipation) se recrée automatiquement dans le présent et la personne
souffrant de vaginisme dû à des dyspareunies, aura des douleurs mêmes avant le
début de l’acte (douleurs fantômes, fantasmées ou réelles). La personne ne le
sait plus et suit le rythme de la contraction du périnée qui s’installe dans sa
féminité, clôturant ainsi l’envie et le plaisir de participer à une relation
sexuelle épanouissante.
La peur de souffrir amène le corps à se défendre de manière primaire par un
réflexe de «sauvegarde»
Biblio
Dysfonctions
sexuelles ; prise en charge en ciné-sexologie et thérapie cognitivo-
comportementale. Geneviève Perronny Marquat. Edition Santé Robert Jauze 2014
DSM IV
Les dysfonctions sexuelles ; évaluation et traitement par des méthodes
psychologique, interpersonnelle et biologique. Gilles Trudel. Editions Presses
de l’Université du Québec 2010
Manuel de sexologie. Patrice Lopès, F-X Poudat. Editions Masson 2007chercher ce
que nous allons lui rétorquer pour le mettre à mal et si possible lui faire
aussi admettre ses torts. Nous sommes alors dans une communication défensive
dans laquelle notre attention est alors focalisée sur nous-même et non sur les
propos de notre partenaire.