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Les douleurs à la pénétration.

Sexo - 01-05-2018

Les douleurs à la pénétration

Article écrit par Valérie Gourdain, conseillère conjugale et familiale, sexologue, victimologue, hypnothérapeute

Les dyspareunies (douleurs à la pénétration)

Les dyspareunies sont des douleurs (brûlures, irritations ...) que ressent la femme lors des relations sexuelles et de l’intromission du pénis dans le vagin.

Les douleurs peuvent être superficielles, à l’entrée du vagin (vulve, clitoris ...) ou profondes, milieu ou fond du vagin. Elles peuvent être ressenties avec plus ou moins de force suivant les positions.

Les raisons de ces douleurs sont nombreuses et variées. Elles peuvent apparaître à la suite de problèmes physiologiques (infections locales (vagin) ou Endométriose (utérus) ou encore mauvaise lubrification) ou psychologiques (conflits conjugaux, abus, culpabilité...).

Ces douleurs peuvent être primaires (dés la première fois) ou secondaires (à la suite d’un accouchement, deuil, dépression, violence ...). Pour être considérées comme dyspareunies, elles doivent être présentes depuis plus de six mois. Elles peuvent être circonstancielles (pas de douleurs chez le, la gynécologue) ou relationnelles (partenaire ou seule lors de la masturbation). Elles peuvent aussi être permanentes ou intermittentes.

La peur du ressenti douloureux entraînant un manque d’excitation (cercle vicieux), la lubrification « peut » être diminuée et déclencher elle aussi des douleurs à la pénétration ou lors du va-et-vient du partenaire. Cette conséquence aura alors des répercussions sur le désir.

Les dyspareunies peuvent occasionner le vaginisme.
 

Le vaginisme (impossibilité de pénétration)

 Le vaginisme est une contraction spasmodique involontaire du tiers inférieur du vagin, et de la musculature du périnée et des muscles péri-vaginaux ce qui rend difficile, voire impossible la pénétration.

Les raisons peuvent être physiologiques (maladies, infections, cicatrices ...) et/ou psychologiques ( peur des douleurs, difficultés de couple, dégoût, manque de désir., anxiété ...). Il peut être la conséquence d’abus ou de sévices sexuels. De même, la désinformation (éducation trop rigoureuse ou mauvaises connaissances du schéma corporel), la mauvaise perception de la sexualité, une première expérience douloureuse ou mal vécue sont autant de causes majeures du vaginisme ou en tout cas, ces différentes données doivent retenir toute notre attention.

Le vaginisme est souvent primaire (cognitions erronées ou abus) il peut être aussi secondaire (à la suite de dyspareunies ou de traumas...). Il peut être circonstanciel (période de grand stress) ou relationnel (partenaire) ou partiel (intromission du spéculum chez le la gynécologue) ou total (impossibilité complète de pénétration).

La mémoire se souvient des douleurs. La dimension du passé et du futur (anticipation) se recrée automatiquement dans le présent et la personne souffrant de vaginisme dû à des dyspareunies, aura des douleurs mêmes avant le début de l’acte (douleurs fantômes, fantasmées ou réelles). La personne ne le sait plus et suit le rythme de la contraction du périnée qui s’installe dans sa féminité, clôturant ainsi l’envie et le plaisir de participer à une relation sexuelle épanouissante.

La peur de souffrir amène le corps à se défendre de manière primaire par un réflexe de «sauvegarde»


 

Biblio
Dysfonctions sexuelles ; prise en charge en ciné-sexologie et thérapie cognitivo- comportementale. Geneviève Perronny Marquat. Edition Santé Robert Jauze 2014
DSM IV
Les dysfonctions sexuelles ; évaluation et traitement par des méthodes psychologique, interpersonnelle et biologique. Gilles Trudel. Editions Presses de l’Université du Québec 2010
Manuel de sexologie. Patrice Lopès, F-X Poudat. Editions Masson 2007chercher ce que nous allons lui rétorquer pour le mettre à mal et si possible lui faire aussi admettre ses torts. Nous sommes alors dans une communication défensive dans laquelle notre attention est alors focalisée sur nous-même et non sur les propos de notre partenaire.