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Le Trouble De l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H).

Enfants / scolarité - 02-04-2019

Le Trouble De l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H).

Article écrit par Maud De Wind, Neuropsychologue

A. Symptômes :

Les trois caractéristiques de ce trouble sont :
1. Le déficit attentionnel : notre attention est perturbée par des éléments distracteurs (ex : radio, enfants qui crient dehors, etc) et elle ne peut pas être focalisée sur plusieurs tâches en même temps (ex : ne pas réussir à prendre notes pendant que le professeur parle).

2. L’hyperactivité motrice : nous n’arrivons pas à tenir en place (ex : courir, gigoter, pile électrique, etc).

3. L’impulsivité : nous n’arrivons pas à stopper un acte, une parole, une pensée ou une émotion. Nous commettons donc un acte irréfléchi (ex : couper la parole, faire le clown, agressivité,…). Aussi, nous ne savons pas prendre de la distance par rapport aux émotions.
Ces caractéristiques sont fluctuantes, elles peuvent être plus prononcées à certain moment et l’être moins à un autre. D’ailleurs, dans environ 30% des cas, le déficit attentionnel est présent avec très peu de signes d’impulsivité et/ou d’hyperactivité motrice. C’est ce qu’on appelle le Trouble De l’Attention sans Hyperactivité.

B. Les conséquences du TDA/H :

Ce trouble est difficile à porter, non seulement à cause du handicap qu’il provoque mais surtout à cause du jugement de l’entourage.
         
1. Chez l’enfant, le TDA/H peut provoquer des relations difficiles avec les pairs, une prédisposition élevée aux blessures accidentelles, une augmentation des conflits avec les parents, des résultats scolaires instables et inférieurs au potentiel ainsi qu’une mauvaise estime de soi.

2. Chez l’adolescent, le TDA/H peut provoquer une démotivation, des résultats scolaires insuffisants, un décrochage scolaire, une mauvaise estime de soi, des difficultés à établir des relations sociales, une tendance à adopter des comportements dangereux, une opposition face à l’autorité ainsi qu’un risque accru de consommation de substances et de dépendances.

3. Chez l’adulte, le TDA/H peut provoquer un faible accomplissement au travail, des décisions impulsives, un soucis d’organisation et de gestion du temps, de la procrastination, une mauvaise gestion de l’argent, des difficultés dans les relations, une faible estime de soi, du stress, de l’anxiété ainsi que des troubles de l’humeur.

C. Prise en charge :

Une bonne prise en charge permet de limiter de façon importante ces conséquences. Cette prise en charge nécessite trois règles :

1. Plus de structure : il faut organiser son temps en définissant un timing, en apprenant à planifier un agenda et un utilisant un chronomètre. Il faut aussi organiser son espace en marquant une limite entre l’espace qui nous appartient et celui qui appartient à la communauté. Offrir de la structure, c’est aussi communiquer de manière claire en s’assurant que la personne TDA/H écoute réellement ce qui lui est demandé. C’est pourquoi il faut maintenir le contact visuel avec celle-ci. Il faut également donner une seule consigne à la fois et parler en termes de « comportements attendus » plutôt qu’en termes de « comportements défendus ». Enfin, il faut parler d’une voix douce et ferme ainsi que laisser le temps à la personne de réagir après la demande.

2. Plus de tolérance : il faut choisir ses batailles, c’est-à-dire établir une hiérarchie dans nos valeurs éducatives afin de pouvoir être exigeant sur ce qui est important et de rester calme pour les choses moins importantes.

3. Plus de signes de reconnaissance positifs : il faut donner de nombreuses reconnaissances positives, de nombreux encouragements à la personne. Il faut donc éviter les critiques et les remarques négatives.

Contactez- moi au 0477/62 26 06 (Maud De Wind, Neuropsychologue)