Article écrit par Maud De Wind, neuropsychologue
du Centre
L’utilité
du neuropsychologue dans la scolarité.
En pleine
période d’examens pour les uns et de révisions pour les autres, la moindre
petite difficulté peut devenir un véritable cauchemar. En effet, si un problème
apparaît au niveau d’une des fonctions cognitives (ex : mémoire,
attention, etc.), celui-ci peut altérer le processus de révisions et, par
conséquent, les performances aux examens.
Ci-dessous, voici quelques exemples de difficultés pouvant altérer la réussite
scolaire :
- Un problème mnésique peut
empêcher l’enregistrement correct et complet d’informations importantes
(ex : dates historiques) ainsi que rendre complexe la restitution
entière de ces informations. En effet, l’élève peut ne se souvenir que
d’informations partielles à cause de ce déficit mnésique.
- Une difficulté
attentionnelle peut empêcher l’élève de se concentrer pendant une longue
durée car celui-ci sera plus vite sujet aux distractions. Ceci peut donc
causer des problèmes tant lors des révisions que lors des examens
(ex : distrait par le bruit de l’horloge).
- Un problème de planification
peut créer, chez l’élève, une mauvaise organisation du temps de travail.
Celui-ci n’arrivera donc pas à planifier de manière optimale ses temps de
révisions et pourra, par exemple, consacrer trop de temps à une matière
plutôt qu’à une autre. En
- Des difficultés
d’apprentissage encore non détectées peuvent également avoir des
répercussions importantes dans la scolarité des élèves de tout âge. Ces
difficultés peuvent impacter la scolarité de différentes manières :
dysgraphie, dyspraxie, dyslexie, dyscalculie, etc.
Que peut-on faire si une des difficultés évoquées ci-dessus est
constatée ?
La première chose à faire est d’aller consulter un neuropsychologue afin que
celui-ci détermine le type de problème empêchant la bonne poursuite scolaire.
Pour se faire, le neuropsychologue pourra soit réaliser un bilan complet des
différentes fonctions cognitives (ex : QI), soit réaliser un bilan ciblant
uniquement la difficulté déjà préalablement identifiée (ex : mémoire,
attention, fonctions exécutives, etc.).
Une fois que le déficit aura été correctement identifié, il sera possible pour
le neuropsychologue de proposer soit une prise en charge rééducative de la
fonction cognitive lésée, soit une prise en charge compensative du problème.
Dans le premier cas, il s’agira d’une série d’exercices visant à retrouver la
pleine faculté de la fonction cognitive déficitaire.
Dans le second, il s’agira plutôt de trouver une manière de compenser la
difficulté, par exemple en travaillant sur une nouvelle façon d’étudier.
Enfin, des adaptations de l’environnement pourraient également être mises en
place afin de pallier la difficulté observée (ex : indiçage rouge flash).
En conclusion, la réalisation d’un bilan neuropsychologique peut permettre de
découvrir des difficultés pouvant impacter sur la scolarité ainsi qu’à
retrouver une performance scolaire correcte à l’aide d’une prise en charge
adaptée.
Maud De Wind,
Neuropsychologue