Tel est le paradoxe à résoudre lorsque nous
sommes confrontés à nos complexes.
Diverses choses peuvent nous fâcher avec
notre corps. Exemples : complexes physiques, surpoids, déconditionnement
physique, douleurs chroniques/problème de santé,…
Mais notre corps est notre partenaire pour
la vie. Nous n’avons que lui. Au-delà d’être notre partenaire (ce qui
sous-entend que nous sommes deux), il faut intégrer que nous sommes notre corps.
Nous l’incarnons et il nous maintient en vie. Nous ne sommes en réalité qu’UN.
Façons de penser problématiques :
-
La dissociation corps-esprit :
Considérer notre corps comme une machine,
ou un outil qui serait le support de notre esprit, de notre tête. Cette façon
de voir les choses n’est pas tout à fait juste. Si l’on se place dans cette
logique de la dualité, il est facile de se détacher du corps, d’en faire
abstraction, de ne pas en prendre soin, de le juger, voire de le détester. Mais
cet abandon du corps, ce laisser-aller va impacter notre bien-être psychique,
notre qualité de vie, notre santé.
-
Essayer de « dominer » son corps :
Il n’est pas sain d’essayer de prendre le
contrôle, l’ascendant sur lui, le punir comme s’il était la cause de nos soucis,
l’ennemi à abattre ! C’est contreproductif. Car qui souhaiterait à son
ennemi d’évoluer positivement ? Votre corps ne vous suivra donc pas. Vouloir
changer du tout au tout, ressembler à un idéal, n’est pas raisonnable. Cela peut conduire à des conduites à risque (boulimie,
anorexie, sport extrême, chirurgie).
-
Se concentrer sur les défauts :
A force de se concentrer sur les défauts,
on ne voit plus que ça, ils prennent toute la place (toute la place qu’on a
bien voulu leur donner !), attirent toute notre attention. Cela devient
une habitude, voire une obsession. Le risque est alors de se déprimer, de
vouloir changer sans trop savoir comment faire d’ailleurs, de se lancer dans
des « solutions miracles » (régimes drastiques, prise de
substances/produits miracles, chirurgie). Et comme tout cela se révèle
inefficace, la déprime s’accentue ! C’est le cercle vicieux.
Penser positif pour se réconcilier avec
notre corps :
- Adopter le « body
positive » : cela consiste à relativiser
l’importance du physique. Premièrement, car les critères esthétiques sont
subjectifs et varient selon les individus et les époques. Dès lors, il y a une
forte probabilité pour que notre physique ne corresponde pas (pas tout le
temps, voire jamais) aux critères esthétiques en vigueur à ce moment-là ou pour
cette personne-là. Alors, pourquoi s’en soucier, pourquoi essayer d’y
ressembler ? C’est peine perdue d’avance. Deuxièmement, le physique,
est-ce le plus important ? Poser la question, c’est y répondre…
- Considérer notre corps
pour ce qu’il est : notre support de vie,
notre incarnation qui nous permet de vivre sur cette terre : sans lui, pas
de vie ! Il va dès lors falloir communiquer avec lui et en faire votre
partenaire, pas votre machine. Alors remerciez-le, chouchoutez-le, écoutez-le.
- Ecouter son corps : Se concentrer sur les messages du corps permet de laisser de
côté les pensées intrusives dans la tête. Notre corps a aussi plein
d’informations à nous communiquer sur notre état de fatigue, notre état
musculaire, articulaire, nos tensions, notre taux de stress… si nécessaire, pratiquer
la méditation, le yoga, la sophrologie, l’autohypnose pour se connecter à lui
et mieux l’écouter.
Prendre soin de son corps : que ce soit bien entendu par l’hygiène et par le sport, mais
pas seulement ! Pratiquer des massages, des soins de bien-être, ou autre…
- Voir notre corps dans son
ensemble : on se focalise sur les défauts, les
imperfections… mais combien d’autres parties de nous sont jolies, agréables,
confortables ! Regardez donc votre corps ! Osez le voir tel qu’il est
dans le miroir, avec ses formes, ses contours, ses différentes parties et ses
extrémités. Regardez-le ENTIEREMENT, longtemps et souvent ! C’est un excellent
exercice pour neutraliser les complexes.
En conclusion : être fâché avec son corps fait souffrir et ne permet pas de
sortir du complexe. Accepter son corps
tel qu’il est : c’est paradoxalement le premier pas vers le
changement !
Article écrit par Maryse Napolitano psychologue systémicienne, hypnothérapeute