La façon dont se déroule la rencontre est un facteur qui
influence la réussite d’une thérapie. Qu’est-ce qui influence la relation
thérapeutique ? A-t-on choisi le bon thérapeute ?
1)
Il n’est pas facile de faire son choix parmi une
multitude de thérapeutes.
Soyez attentif à sa formation et à son titre (« psychologue »,
« psychothérapeute », « thérapeute », « coach »,
« praticien en »…), ses « spécialités » ou affinités avec
telle problématique. L’on peut décider aussi en fonction du bouche-à-oreille.
2)
Le feeling passe-t-il ?
Il existe autant de styles relationnels qu’il existe
autant que de thérapeutes. Chaque thérapeute est avant tout une personne.
Chaque thérapeute a sa personnalité, son parcours, ses affinités, sa formation,
son expérience… Ainsi, tel ou tel thérapeute pourra vous paraitre plus froid,
chaleureux, plus bavard, plus distant… Et cela conviendra mieux à telle ou telle
personne. C’est avant tout une question d’alchimie, de rencontre
interpersonnelle. En outre, le thérapeute met en place des conditions
d’empathie, de bienveillance, de sécurité, de non-jugement, d’échange…
favorisant une relation thérapeutique saine et efficace.
3)
Les garanties :
a.
Les dispositions légales
La thérapie, notamment chez un psychologue, doit aussi
garantir le secret professionnel. Le secret professionnel ne doit en principe jamais être levé sauf
dans le cas de l’obligation de porter secours à une personne en danger
(disposition valable pour tout citoyen). Il peut
également l’être dans certains cas très précis. Le secret professionnel est un
gage de respect, de sécurité et de confiance pour le patient, ce qui favorise
la relation thérapeutique.
b.
La déontologie
Une bonne relation thérapeutique est également garantie par
un code de déontologie. Parmi les droits du patient à respecter, je retiendrai
notamment l’obligation de moyens. Le psychologue doit mettre en œuvre toutes
les techniques validées pour aider son patient (et à défaut, relayer chez un
confrère plus compétent). Il ne peut alors être tenu pour responsable du
résultat de la thérapie ou en cas de résistance du patient à y adhérer. Ceci
m’amène au point suivant.
4)
L’engagement du patient
Enfin, le déroulé de la thérapie dépend aussi du patient. Et
l’on sait qu’il n’est pas évident de changer et qu’il faut que cela soit le bon
moment, et que la motivation y soit. En outre, le respect du patient des
horaires et des rendez-vous fixés est aussi un gage de réussite.
Grâce à tous ces critères, l’on peut sentir si l’on est chez
la « bonne personne ». Aussi, sentez-vous libre de dialoguer avec le
thérapeute, verbaliser vos doutes, questionnements, même si cela mène à changer
de thérapeute. Il y en a beaucoup et de tous horizons. Cela serait dommage de
s’arrêter sur une première impression défavorable. Vous restez l’acteur de
votre changement, de votre vie.
Maryse Napolitano
Psycholoue
cliniienne et Tabacologue